L'Ecole Estienne présente la première édition française de « De Coloribus Libellus »le 13 octobre 2010
L'Ecole Estienne présente la première édition française de « De Coloribus Libellus »le 13 octobre 2010
Lors d'une conférence de presse suivie d'une exposition sur d'autres livres inédits, l'Ecole Estienne présente le « De Coloribus » ou « Petit traité des couleurs latines ».
C'est l'occasion de réunir dans un même livre le texte latin en fac-similé, sa traduction française et un commentaire qui l'inscrit dans un questionnement très contemporain sur la couleur. C'est également une façon pour l'École Estienne de mettre en synergie les compétences de ses formations, depuis la conception de la maquette jusqu'à la fabrication.
Le 20ème «Inédit » de l'Ecole Estienne
Ce texte du XVIème siècle témoigne de la volonté très moderne, de la part d'Antonio Telesio, d'établir un lexique raisonné des couleurs, de réfléchir sur l'univers chromatique de l'Antiquité; la traduction de Christine Viglino (École Estienne), la préface et les notes éclairantes de Michel Indergand (Auteur, chromatologue), qui encadrent le texte latin en fac-similé, permettent de comprendre comment autrefois étaient définies les couleurs.
Cette édition a pu voir le jour grâce à l'implication des professeurs et des étudiants de l'école Estienne, depuis la conception de la maquette jusqu'à la fabrication de l'ouvrage, ce qui en fait un nouvel Inédit qui renoue avec la tradition desInédits d'Estienne.
Le symbole de la permanence des Arts Graphiques
Le point de départ des Inédits d'Estienne a été un texte de Georges Duhamel publié en 1951. De 1951 à 1969, chaque année, un « Inédit » est sorti des presses de l'Ecole Estienne, soit 19 titres des écrivains connus (Colette, Andre Malraux, Jean Giono...)... Des éditions originales, qui sont imprimées sur beau papier, à très petit tirage, dans une typographie soignée, en deux couleurs, précise Robert Ranc, Directeur de l'Ecole dans les années cinquante. Une apparente simplicité, qui cache en fait un détail très important : l'absence de format arrêté.
C'est en fait, la condition essentielle qui assurera tout au long des 19 livraisons la qualité de l'Inédit. En effet, les élèves maquettistes, totalement libres, créant à partir d'un texte inédit, inventeront à chaque fois, format, couverture, gardes, composition intérieure (caractère, justification, interlignage), mise en page, sans oublier de retomber sur un nombre de cahiers normal... Evidence de la qualité permanente de l'activité créatrice et réalisatrice de nos ateliers, activité indispensable à la sauvegarde du livre ainsi qu'au maintien du goût du beau travail qui doit rester la ligne de conduite et l'apanage de nos métiers, indique encore Robert Ranc.
Le chiffre du tirage demeurait limité à 200 exemplaires, 20 exemplaires revenant-de droit-à l'auteur, dont c'était le seul avantage.
Qualité de l'écrit et présentation exceptionnelle
Voici les auteurs et les titres des « Inédits »:
1951 : Courts métrages
(22,8 x 14,4) / Georges Duhamel
1952 : La mort d'André Gide
(21 x 13) / François Mauriac
1953 : Les confidences d'un auteur
dramatique (17 x 11) / Jules Romains
1954 : Ces dames anciennes (19,7 x
17,2) / Colette
1955 : Du musée (22 x 17,5)
/ André Malraux
1956 : Que sommes-nous, où
allons-nous (24,3 x 16) / Louis de Broglie
1957 : Biographie (13 x 8) / André
Maurois
1958 : La boule de Verre (16,5 x 19,2)
/ Armand Salacrou
1959 : La canne blanche (21 x 13,2)
/ Jean Cocteau
1960 : D'Amsterdam à Lima (15
x 24,5) / Jacques de Lacretelle
1961 : Sur un poème de Mallarmé
(19,3 x 17,6) / Henri Mondor
1962 : De mauvais sujets (16,5 x 10,6)
/ Jean Paulhan
1963 : Notes (20,6 x 12,7) / Jean
Guehenno
1964 : Culture et création
(20,2 x 15,2) / Gaétan Picon
1965 : Une boîte de roses jeunes
(17,5 x 13) / Gérard Bauer
1966 : Espoirs et inquiétudes
de l'homme (22 x 18) / Jean Rostand
1967 : Préface de l'Iliade
(19 x 24) / Jean Giono
1968 : Grandeur et signification de
Léningrad (14,6 x 25) / Maurice Druon
1969 : Les manuscrits de la mer morte
(21 x 20,6) / André Dupont-Sommer
2010 : De Coloribus
Ces « Inédits » seront exposés au public du 13 octobre au 3 Novembre à l'Ecole Estienne.
L'Ecole Estienne est heureuse de vous accueillir lors de la soirée « De Coloribus », à l'occasion de l'exposition « Les Inédits d'Estienne »
Mercredi 13 octobre |
A propos de Ecole Estienne
En 2009, l'École
Estienne a 120 ans et continue d'allier innovation et tradition.
La création de l'école municipale professionnelle des arts et
industries du Livre avait été décidée par la ville
de Paris en 1887 ; le nom d'« Estienne
» a été donné à la nouvelle école,
pour relier cette école du livre à la tradition humaniste des
Estienne, dynastie d'imprimeurs de la Renaissance. Et le 1er juillet 1896, le
président de la République, Félix Faure, inaugurait les
bâtiments actuels du boulevard Auguste-Blanqui.
À cette époque, les élèves étaient orientés,
selon leurs capacités, vers le dessin ou vers l'industrie et ils étaient
répartis dans les différents ateliers après avoir accompli
le « circulus », c'est-à-dire avoir « circulé
» dans tous les ateliers : ateliers de reliure et de dorure, de dessin,
de gravure, de composition typographique ou d'impression.
Par la suite, les études
et les diplômes ont suivi les évolutions de l'enseignement technologique
comme dans les autres écoles supérieures de Paris que sont Boulle,
Duperré et Olivier de Serres : on y prépare aujourd'hui, au cours
d'études post-baccalauréat, 5
BTS, 5
DMA, 3
DSAA. L'École Estienne, dédiée à l'origine à
l'imprimerie, est devenue aussi école du design de communication et des
métiers d'art du Livre.
Pour former professionnels d'excellence, qu'ils soient imprimeurs, graphistes,
designers ou éditeurs, pour enrichir la modernité de la tradition,
à toutes les époques, le souci constant de l'École a été
de mettre à la disposition des professeurs et des étudiants les
technologies les plus modernes et les plus performantes, depuis l'introduction
de la linotype en 1905 jusqu'à la presse numérique en 2005 et
le CTP numérique aujourd'hui. Les premiers ordinateurs ont fait leur
apparition dans les années 80 ; il y en a 350 aujourd'hui..
Pour faire honneur au nom d'Estienne, l'école Estienne a maintenu au
fil du temps une longue tradition d'ouverture culturelle : premières
portes ouvertes en 1972, invention de la Semaine culturelle en 1986, de Presse
citron en 1992 (concours national de dessin de presse, ouvert à deux
catégories « professionnels » et « juniors »).
Aujourd'hui école du livre et de la communication, école supérieure de l'enseignement public, EPLE municipal, c'est le ministère de l'Éducation nationale qui gère les 115 enseignants et les 600 étudiants, c'est la Mairie de Paris qui délègue les budgets de fonctionnement et d'investissement.
Les illustres issus de l'Ecole Estienne : Robert Doisneau (photographe), Lucien Fontanarosa (peintre), Édouard Boubat (chroniqueur, reporter photographe), Pierre Faucheux (graphiste et architecte), Siné (dessinateur, caricaturiste), Cabu (dessinateur et caricaturiste), Jean-Paul Maury (PDG de l'imprimerie Maury à vingt-trois ans ; il a construit une entreprise d'importance nationale en 2001, c'est la première imprimerie de rotatives offset en France avec 1560 employés et 300 000 tonnes de papier imprimé par an), Yann D. Pennor's (designer graphiste, il a créé le logo de Forge de Laguiolle, puis il en a redessiné le couteau qui est devenu un objet culte), Benoit Devarrieux (coprésident fondateur de l'agence Devarrieuxvillaret, graphiste).
Pour en savoir plus, visitez le site : http://www.ecole-estienne.fr
Service de presse
Suzana Taunais-Biseul
Attachée de Presse
GSM : + 33 (0)6 61 95 34 89
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